Dans la célèbre avenue de Matsoua à Bacongo, fief réputé des sapeurs. Entre les petits labyrinthes, des ruelles bien tracées certaines portent les grands noms, Charles de gaule, Alexandrie, Jeanne d’arc, bientôt même François Mitterrand…face a toutes ces références difficile de se tromper lorsqu’on recherche un salon de coiffure bien précis dans la zone. Les parisiens bien sapé qui laissent apparaître les marques qu’ils portent attirent l’attention des passants. C’est le milieu propice pour parler de la dernière griffe vue à la télé, ou dans une boutique.
Dans « Cléo coiffure homme » le nom du salon, comme on peut le lire sur l’enseigne bleu blanc rouge le numéro de téléphone y est noté, pour prendre un rendez-vous ou se rassurer qu’il n’y a pas de file d’attende, de l’autre coté de la rue, la vitre est transparente laisse voir le nombre de têtes à coiffer. Par curiosité sur la toiture, on aperçois l’antenne, à coté un groupe électrogène une façon de fidéliser les clients en cas de coupure d’électricité.
Dans le petit périmètre du salon, les clients sortent satisfait à tour de rôle après s’être mirer dans le grand miroir et s’être rassurer du model désiré. Cléo, le jeune patron du salon, s’en orgeuilli, <<quarante client par jour pour 500 franc CFA la coiffure je ne rêve même pas paris, je m’en sors avec mon entreprise et ma petite famille a de quoi se nourrir, s’habiller et même aller à l’école ». Malgré la gueule des clients qui n’arrêtent pas la causerie, dit l’un d’entre eu « mourir sans voir paris, c’est un pêché ». Dans la causerie, le temps passe, le jeune patron évite de prendre position au débat de peur de frustrer, une façon pour lui de garder sa clientèle.
Il est 22h passé, tout d’un coup, la salle est noire le salon se vide des derniers clients, c’est le délestage.