J’ai comme l’impression qu’il m’a préparé un comité d’accueil, une table couverte de cravates devant l’entrée principale. Le voilà le grand de Brazza il s’apprête avec le sourire, malgré la météo qui présente une température de 28°, il fait chaud, je transpire, pendant ce temps l’intéressé n’arrête pas de feuilleter les magazines de mode poser sur la table ! il va me rendre fou, je m’approche… « Tu vas voir, c’est une surprise que je t’ai réservé, depuis que tu as dit tu passais chez moi ! ».
Je sens que ça commence à être sérieux, c’est son quartier, c’est lui qui cordonne, qui sublime, je me dis ça va être cool, il va m’épater, « je m’appelle patience » me rappelle t-il « donc soit patient ». Quelques minutes après, il sort ses bêtes, chaussures de marques et pas n’importe lesquels… après avoir commenté quelques unes « Celle ci, je l’ai eu à cinq cent mille franc CFA, ce sont mes trésors toutes ces pièces, ça donne un sens à la vie », il remonte le rideau de la chambre, une façon d’avoir l’œil sur le reste de costumes afin de se rassurer que son classement vestimentaire est parfait. Tout à cout, un inconnu frappe au portail, c’est un jeune des environs, chemise en main, il a besoin de conseils pour sa tenue de fête, dans un quartier ou les jeunes font attention à la règle du jeu ; on n’a besoin des conseilles des grands de Brazza. Brusquement, Patience sort un chapeau et le manipule avec précision aux allures rassuré « ça c’est du Yves saint Laurent, ce n’est pas n’importe quel Eton, je peux même en faire un éventail». Car pour Patience, son accoutrement est du dandysme classique dans l’extravagance.
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