Raphat Bounzéki est décédé en mai 2008 à Brazzaville, frappé par une crise cardiaque à l’âge de 46ans. Les Brazzavillois se déplacèrent en masse pour ces obsèques, le deuil était national. Il était un enfant de Brazzaville, il chantait en lari et en lingala. Il marqua les esprits avec parisien refoulé, une chanson ou il racontait ses mésaventures à la frontière française, et la chanson christianisée qui fallu les débourres avec l’église catholique. Avec les titres explicites comme régime sans sel et la misère du chauffeur Raphat Bounzeki touchait les cœurs des congolais. Il traitait les souffrances des populations et l’urgence de l’éducation, il était porteur d’espoir, le héros populaire de la « sapologie ».
Il avait perdu sa maison de Brazzaville pendant la guerre civile, et s’était fait exproprié de sa demeure à pointe noire pour agrandir l’Aéroport. Il bataillait sans résultat pour récupérer ses droits d’auteur. Il fini sa vie ruiné. Sa femme Jacquito wa Mpungu couturière de formation avec un certificat de coupe et couture n’avait jamais cessée de célébrer la mémoire de celui qui a marqué les esprits des congolais. Dix ans après, elle rend l’âme en 2016, à l’âge de 60ans.
Les sapeurs se mobilisèrent le jour de ses obsèques. Parmi ce qui ont répondu présent au retrait de deuil : Perera Kouintrao un enfant de Moungali, le troisième arrondissement de Brazzaville. Dans son salon des costumes, il sait c’est ne pas un jour facile « il faut exprimé la joie de vivre pendant qu’on y est encore en vie… ». Attendu comme d’autres sapeurs dans le huitième arrondissement, à Madibou. Sur le goudron les chauffeurs de taxis ralentissent, le public applaudi les sapeurs qui exhibent leurs tenues, «… la vie est belle » dit l’un d’eux avant de poursuivre la fête dans un bar.
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