Au sud de Brazzaville, les cataractes sont considérées comme un site touristique qui fait face aux rives des deux Congo, Brazzaville et Kinshasa. Les jeunes congolais viennent y passer le week-end. Pour Youyou la jeune styliste congolaise, le temps de profiter s’impose pour donner un autre regard du lieu.
Les filles, à l’imitation des mannequins veillent à leur démarche. Ces jeunes passionnées de mode rêvent d’affronter les couturier européens et d’êtres présentes sur la scène internationale. En attendant la création des stylistes congolais et leur unique fierté « il nous manque juste des marchés, les scènes, on les crée » Daudelvia, et Misha dans le lieu se surnomment les deux tigresses, font part de leur passion: « le vrai plaisir c’est de libérer son esprit, son corps et de faire attention aux talons qui rythment la démarche, au son d’une musique qui reste intérieure, voilà pour nous le secret de la mode ».
Youyou, couturière autodidacte, se souvient de ses débuts, après des multiples stages au centre culturel français devenu « institut français » de Brazzaville. Elles se sentent plus à l’aise dans leur atelier de Moukondo, un quartier nord de la capitale, où leur talent est sollicité. Pour ces jeunes stylistes, le courant de la mode vis à vis de la communauté congolaise n’est pas surprenant lorsqu’on sait qu’on ne naît pas deux fois « je m’habille, donc je vis » dit l’une d’elle. Cela vaut aussi pour les hommes que l’on appelle « sapeurs ».
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