Jean-Maurice Ouakatoulou s’installe à Pointe-Noire en 2000. S’annonce alors une période difficile, car la filière du cacao est en jachère dans la région du Kouilou. Malgré des efforts pour encourager les paysans à cultiver, ChocoOuak est contraint, aujourd’hui encore, de s’approvisionner en cacao au Nord du Congo. L’importante distance entre le lieu de production et de transformation implique des coûts supplémentaires, que Ouakatoulou doit répercuter sur le produit final.
Encouragé par des pâtissiers de Pointe-Noire et en particulier par celui de la Citronnelle, il se lance dans la confection de bâtons pour les pains au chocolat. Au moment où son business décolle, il doit faire face à l’arrivée d’un concurrent étranger qui importe un produit transformé. La vision de Jean-Maurice Ouakatoulou, c’est au contraire de permettre aux Congolais de manger ce qui se fait de meilleur chez eux, d’encourager le secteur privé local pour baisser le chômage et réduire les importations. Ouak a fait sienne la formule de « patriotisme économique ».
La dernière épreuve du patron de ChocoOuak, sa dernière victoire aussi, est celle de l’emballage. Après de multiples tentatives, Ouakatoulou a fini par trouver un contenant pour sa pâte à tartiner, Oukalat. Il la distribue surtout au Cabinda, en attendant de trouver un emballage plus petit, plus adapté au marché local. Congolais, petits et grands, pourront bientôt se régaler.
Texte: Véra Kempf
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