Cette cour à ciel ouvert, rien n’est rangé, le sol couvert de charbon reçoit beaucoup de chaleur… On croirait qu’on brûle du bois, mais c’est un autre business qui se produit: le charbon sert à donner de la pression à cette machine artisanale appelée « le souffleur ». Le feu est insupportable, il brûle à de plus de 300°, dit l’un des ouvriers : « c’est seulement avec ce feu qu’on arrive à dissoudre l’aluminium ».
L’atelier est ouvert aux passants, les commerçants et les rares agents de service traiteur prennent des renseignements. Bien organisé, chaque ouvrier a un rôle, et travaille sans arrêt sur les commandes reçues dans cet hangar qui n’a l’air de rien, mais est riche en marmites. Les femmes qui attendent essaient de prêter main forte aux ouvriers. Ils rient, crient. et l’ambiance tourne aux blagues…
A coté de l’atelier, des tas d’Aluminium stockés, recyclés des garages et décharges des environs. Des jeunes des quartiers populaires viennent aussi proposer du fer à petit prix. De 100 à 300 francs CFA ( environ 15 à 45 centimes d’euros), c’est autour de cette somme qu’ils écoulent ces déchets, en fonction de la quantité apportée. Marché conclu, certains chantent de joie…
Vite fait, l’aluminium dissous est jeté sur le croquis de marmite désigné. Après des minutes d’observation, le produit est presque prêt, avant d’être taillé et poli grâce à une lime qu’ils tournent pour aplanir les défauts.
Chacun fait le point des marmites produites, aucune des ratées ne sera mise à la poubelle, demain est un autre jour.
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