Le Ciel de saison.
Ce projet est né des intempéries dues au changement climatique que connaît ces dernières années l’Afrique. Cette série a été réalisée d’après des faits réels, pendant les inondations qu’ont subies de nombreuses familles à Brazzaville, en république du Congo, en pleine période de confinement. Ces photographies rappellent à tout un chacun, la nécessité de préserver et respecter l’environnement, sous peine de représailles naturelles.
Ici on ne dort pas, les érosions nous font peur. Lorsqu’il fait chaud, on ignore ce qui nous attend le lendemain. Les saisons ont changé, les menaces des pluies sont permanentes. Les feuilles et la poussière qui tombent sur les toitures appellent les habitants à la vigilance. Lorsque la nuit le tonnerre agite le ciel, personne n’ose s’enfermer dans sa maison, tout le monde est dehors à observer le ciel …
Pour les vieux qui ont passé toute leur vie à travailler, à préparer leur retraite, à bâtir leur maison, les efforts paraissent vains. Ils récupèrent le reste de leurs biens, les grilles, les planches, les tôles … même s’ils ne savent plus où aller. Ils abandonnent leur demeure envahie par des eaux sablonneuses. Ils pointent le doigt au ciel : « Dieu seul sait ». Malheureusement, on ne peut pas s’opposer aux phénomènes de la nature ni à ses caprices. Mais combien de familles se retrouveront-elles sans abri ?
Décrivant ce désastre sous un autre angle que documentaire, j’ai voulu attirer l’attention sur ces phénomènes et sensibiliser le monde aux dangers du changement climatique.
Il était impossible d’accéder, pendant les inondations, dans les rues et les quartiers envahis par les eaux de pluie, piégés par la chute des câbles électriques. Pour raconter plus tard les difficultés rencontrées par ces habitants victimes des intempéries, j’ai pris mon appareil photo, me souvenant de chaque détail des lieux visités -écoles, hôpitaux, pharmacies- et j’ai sollicité leurs témoignages pour reconstituer le spectacle de désolation des scènes rapportées.
Grâce à l’implication des habitants des quartiers inondés, acceptant de déplacer leurs biens et de poser dans un sous-sol inondé -à l’identique des situations vécues- ce projet a pu voir le jour.
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