Il est dix huit heures sur la corniche du fleuve Congo, à Brazzaville. Un groupe d’adolescents munis de filets se dispersent. La lumière du coucher du soleil apparaît : le signal pour ces jeunes de prendre position en direction du vent. Ils chassent les éphémères; ces petits insectes volants qui jaillissent au lever du jour et de la nuit pour s’orienter vers les sources lumineuses.
« Ici, c’est notre gagne pain » dit Roméo le lendemain matin, comme d’autres jeunes de son âge qui arrivent, avec pour certains des sacs attachés autour de la taille. Avec ses frères jumeaux, ils se lèvent à cinq heures du matin pour aller chasser les éphémères. « Nous les mangeons avant d’aller à l’école, et cela empêche notre mère de souffrir pour nous nourrir étant donné qu’on est nés trois fois jumeaux. C’est une source de protéine pour notre santé et un remède pour les personnes en manque de fer », raconte Chanel, 13 ans le frère jumeau de Roméo qui le presse de rentrer en sachant qu’ils doivent aller en classe. Ils remontent la colline située à près d’un kilomètre de marche de leur maison.
Plus loin, les jeunes agitent leurs filets pour gagner du temps, c’est juste une question de minutes avant de voir les éphémères disparaître. Pendant ce temps certains rentrent désespérés de la quantité obtenue à cause du souffle du vent. J’observe les jeunes mécontents… Ils espèrent que le lendemain sera meilleur, grâce au temps pluvieux qui apportera plus de fraicheur.
Il est tôt le matin, dans l’herbe mouillée de brume et de rosée de pluie. Les chasseurs apprêtent le filet fait de moustiquaire recyclée. Ils vérifient les trous pour être rassurés, repartent précipitamment avant que le soleil ne se lève pour faire une bonne chasse et espèrent vendre quelques kilos d’éphémères aux rares femmes commerçantes qui viennent parfois acheter des éphémères.
En suivant ces jeunes adolescents, j’ai appris sur ces insectes ne sont pas nuisible à la santé, de ceux que l’on mange et qui apporte des protéines et du fer au corps humain.
Elise a écrit
Merci Baudouin pour ce reportage très intéressant! Tes photos sont toujours claires et justes. Cela n’a pas dû être facile dans l’obscurité!
Baudouin Mouanda a écrit
Je t’en prie Elise.
Baudouin Mouanda a écrit
Bonjour Elise, merci a toi pour ta curiosité, désolé de répondre tardivement, j’vais un soucis avec blog.